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| Dim 30 Avr - 1:47 Gladio Silvester Idiot. Idiot. Idiot. Débile. Sale con. Tu fais les cents pas, et clairement t'as l'air débile. Tu devrais pas être là. Tu devrais pas hein. Pourquoi t'es là ? Tu sais pas. Tu fixes la devanture, de l'autre côté de la rue. Tu devrais pas être là, Gladio. Tu devrais être à l'hôpital, auprès de Lilie. Tu devrais être auprès de Lucinda peut-être. Tu devrais faire des trucs. Pas traîner devant le salon. C'est débile. Il est même sûrement pas là. Et pourquoi t'es aussi buté quand il s'agit d'Althéo ? T'as l'air con à hésiter comme ça. T'as l'air si con. Et malgré tout, tu peux même pas dire que t'as peur, que t'es angoissé, que t'as hâte. Tu sais pas. T'as rien. Rien du tout. Juste le silence, le vide, un creux à la place du coeur. Comme si on te l'avait arraché, comme si on l'avait emporté, enfermé dans une jolie boîte, bien loin de ton esprit. Tu peux même pas être triste putain. T'as même plus le droit de pleurer, tu regretterais presque de l'avoir pas fait avant. Mais tu peux pas vraiment regretter, non ?
Un éclat de lumière attire ton regard, alors que tu viens de taper dans un grelon de sel du bout du pied, ce dernier décidant d'éclater sur ta chaussure noire. La porte du salon qui vient de s'ouvrir reflète les dernières lumières de la journée. Il va faire nuit. Il va faire sombre. Et il est là. C'est con, tu pensais qu'il était pas là. Qu'il travaillerait pas, avec tout ce qui s'est passé. Avec son problème. Tu pensais que ce serait plus compliqué de le trouver, plus compliqué que ça. Plus compliqué que rien. T'as un peu envie de te dégonfler, tu commences à te dire que ça sert à rien. Il a sa vie, elle est sans doute plus drama que la tienne, mais t'en fais pas partie. Tu vois pas comment tu pourrais. Vous êtes pas du même monde. Vous le serez jamais. Malgré toi, pourtant, tu ne peux t'empêcher de laisser divaguer ton regard sur lui, sur le trottoir d'en face. La façon dont la lumière l'accroche est presque mystique. Comme si ce monde était vraiment trop à chier pour qu'il en fasse partie. Comme si, dans l'histoire, c'était lui l'étoile, l'astre.
Tu divagues, Gladio. Il est déjà loin maintenant. Bien sûr, il n'allait pas t'attendre. Toi, tu fais partie du décor. Toi, tu te fonds dans n'importe quel quartier de Polaris, tu les as tous connus. Tu viens des Clématis, t'es né là-bas, tu vis à l'Octant, tu connais les CDC par coeur. Et partout t'es invisible. A croire que c'est devenu ton super pouvoir. T'échappes un soupir, en te mettant à marcher. Et puis. Il doit sans doute y avoir une créature bizarre qui aime bien appuyer sur tous les boutons dans ta tête - ou ton père était un chat, on sait pas - mais ni une ni deux que tu t'élances à sa poursuite, manquant de peu de te faire écraser par une grosse berline noire. ALTHÉO ! Tu devrais pas. Tu devrais vraiment pas. T'as pas le droit de t'imposer dans sa vie comme ça. T'as pas le droit, hm. Mais tu le fais quand même. Après tout, t'as pas peur, t'es même pas curieux. Tu sais juste que tu dois le faire, alors tu le fais. Et en arrivant derrière lui, en arrivant à le rattraper tu te rends compte qu'il pleut maintenant. Et nom de dieu ça caille sa mère en vrai.
Et maintenant ? Maintenant tu vas lui dire quoi ? Qu'il a hanté tes pensées encore et encore ? Que t'as jeté ta copine sous la grêle parce que tu pensais qu'à lui ? Que tu t'es endormi avec ton téléphone sur la face parce que tu espérais qu'il te réponde ? Non. Tu peux pas lui dire tout ça. Tu le fixes juste, une main sur son épaule, pour s'assurer qu'il ne se défile pas. C'est con, d'habitude c'est plutôt toi qui fuit, pas toi qui cours après les gens. Et puis tu cherches les mots à lui dire, mais voilà que tu lui ... éternue juste dessus. Ok, si t'avais une chance, maintenant elle est morte. Et en plus, t'es malade. |
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| Dim 30 Avr - 21:54 Althéo Lurantis Ether avait appelé, plus tôt dans la journée. Il avait appelé et Althéo en était encore retourné. Parce qu'Ether n'appelle jamais, vous voyez ? Même quand quelque chose se passait mal, il n'appelait pas. Et Althéo, quand il avait vu le nom de son frère s'afficher sur son portable, il avait presque senti son cerveau faire un looping dans son crâne, en natation synchronisée avec son estomac d'ailleurs. Il avait peur de décrocher et qu'on lui dise que son frère avait fait une seconde tentative. Pourquoi il aurait fait ça ? Il ne savait pas. Mais Althéo s'inquiétait, il s'inquiétait terriblement et finalement... Rien. Il n'y avait rien. Juste son frère, dans toute son étrangeté, qui lui demandait naïvement ses nouvelles, comme ça, sans raison. Et Althéo proche de la crise cardiaque, mais heureux aussi. Même si sa joie s'était un peu ternie quand il avait capté les regards, quand il avait entendu les chuchotements Il discute avec son frère on se disait, comme si c'était quelque chose de mal, comme si c'était foncièrement mauvais de faire ça. Comme si leur relation était foncièrement malsaine. Bien que personne ne soit au courant des détails, des vraies petites choses, de ce qu'il se passait entre eux. De l'état d'Ether. De l'état d'Althéo. Ils étaient tous les deux des jouets cassés, malmenés par ses enfants terribles qu'on appelle Le Public. Les Gens. La Masse Silencieuse. Silencieuse, pas tellement. Althéo a l'impression d'étouffer, comme pris au piège dans la foule, et un regard à Victoria suffit pour qu'il puisse s'en aller en douce, pour qu'elle reprenne la responsabilité du salon dans ses mains. Lui, il fuit dans l'arrière boutique.
Ok. Pause. Putain. Il n'en pouvait déjà plus. Il avait envie de rentrer, de s'enfoncer dans ses draps, de plonger la tête dans son oreiller et de ne plus jamais sortir de sa chambre. Très clairement. Il ne voulait plus voir personne. Et comme à chaque fois qu'il se disait ça, une petite voix vicieuse au fond de son cerveau sifflait que, quand même, il serait triste s'il ne voyait plus Victo, Nessie, Ether... Gladio, aussi. C'est un peu triste de le mettre en dernier de la liste mais il essaie d'éloigner le blond de son esprit, ces derniers temps. Oh, il a bien compris, que l'autre ne s'intéressait pas à lui. Il n'essaie plus vraiment, du coup, avec Gladio. Althéo ne se lasse pas, non, mais il arrête d'être désespéré. Parce qu'il commence à être dégoûté des hommes, un peu. Oh, non, ce n'est pas la faute de Gladio. C'est l'ensemble, qui le fatigue, qui lui met les nerfs en boule. Oz, Ether, l'étranger de la fois où il s'est mis à briller, Gladio, pour ne citer qu'eux. Les White Hetero Male qui continuent à faire des blagues sur sa pseudo-féminité, aussi. Des blagues beaufs et grasses. Des blagues tristes, putain. Bref, les hommes le fatiguent, et il se demande s'il ne se mettrait pas en exil pour devenir une amazone, des fois.
C'était le moment coup de gueule d'Althéo dans l'arrière boutique. Bien. De toutes façons, quand il sort, il n'y a quasiment plus personne. Juste Victoria au téléphone et la stagiaire qui balaie les mèches de cheveux sur le sol. Banal. Althéo récupère ses affaires, de toutes façons le salon ferme dans cinq minutes, le petit trio peut bien s'offrir cinq minutes de repos de plus, voilà. Bien vite, le voilà sorti du salon, pestant intérieurement contre la violente bourrasque de vent qui l'accueille à peine sorti dans la rue. Vite, rentrer. Vraiment, sinon il allait péter un câble. Il commence à faire quelques pas déterminés quand soudain...
On l'appelle. Et il mentirait s'il disait qu'il n'avait pas reconnu la voix qui venait de l'interpeller. Gladio. Bon sang. Alors qu'il venait de se promettre de l'écarter de sa vie et de ne plus se focaliser sur lui. C'est une blague. Et là c'est le moment où Althéo ne sait pas quoi faire et que son cerveau s'emballe un petit peu, alors que Gladio se plante devant lui et qu'il pose sa main sur son épaule et...
Et qu'il lui éternue dessus.
Bien. Le sourire crispé d'Althéo était probablement monumental alors que dans sa tête résonnait un distinct I am disgusted dépité. Et il fallait avouer qu'il avait vraiment envie de mourir. Et qu'aucun rire nerveux n'aurait pu rattraper sa joie de vivre qui s'était enfuie en courant, loin d'ici.
Gladio... ? Qu'est ce que tu fais là ? |
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| Dim 30 Avr - 22:26 Gladio Silvester Cette journée n'aurait pas pu s'améliorer. C'était une évidence. Tout irait de plus en plus mal. Tout irait de plus en plus mal, et si tu savais. Mais tu n'as encore aucune idée. Toi tu l'observes juste avec ton air idiot, plein d'incompréhension, tu mimes la culpabilité, à lui avoir jeté ainsi tes microbes dessus, mais tu ne ressens rien. Un vide total. Le néant. Pourquoi as-tu cette étrange impression qu'on t'a arraché le coeur ? Que quelqu'un t'a agrippé la poitrine pour plonger ses ongles, ses griffes dans ta chair ? Tu restes là. T'es l'air vraiment con, à pas savoir quoi dire. A pas savoir quoi faire. Et il pleut putain. Gladio... ? Qu'est ce que tu fais là ? Tu fronces étrangement les sourcils, comme si c'était lui qui t'avais poussé à venir, qui t'avais appelé, mais non. Non Gladio, t'es venu tout seul, comme un grand, alors maintenant assume. Je sais pas. J'avais besoin de te voir. T'as pas vraiment de retenue, de notion de ce qu'il faut dire ou ne pas dire, du ton à employer, alors t'as pas de ton. Tu parles, simplement, comme on énoncerait la météo. Et puis tu baisses les yeux.
Oh, ce n'est pas qu'il t'intimide, Althéo - et pourtant il devrait, il devrait intimider tous les gens qui posent les yeux sur lui - mais ton téléphone vibre dans ta poche et malgré toi tu l'extirpes de ta poche, parce que t'as pas conscience que c'est mal venu, de répondre à un appel comme ça, surtout d'un numéro que tu ne connais pas. C'est mal poli. Mais tu le fais. Parce que cette journée n'ira pas en s'arrangeant. Parce que la nuit ne sera pas de bon conseil. Et puis.
M. Silvester ? Oui. Un silence, un silence trop long. Un silence gêné, un silence qui pourrait t'agacer, mais non, rien. Toujours rien. Je suis le Dr. Hamilton, le médecin référent de Lilie. Quelque chose ne va pas ?
Tes yeux se fixent sur Althéo, parce qu'au fond tu sais. Tu connais les mots qui résonneront dans ta tête ce soir, tu le sens venir, comme si tu le savais depuis toujours. Tu le sens, c'est tout. Tu pourrais presque les prononcer à sa place.
Lilie s'est éteinte ce soir. Sous ses directives et les vôtres, nous l'avons laissée partir dignement. Et c'est tout. C'est tout. Et puis le vide dans ta tête, le néant qui résonne dans ton être, qui dévore tes organes, qui ronge tes pensées, la colère. Oui, elle devrait venir. Elle devrait te submerger, la tristesse, l'angoisse, la rancoeur, la peur à l'idée d'être seul. Mais rien. Rien du tout. Rien et c'est dramatique. Rien, et c'est monstrueux. Tu es monstrueux. Tu es si inhumain à ne rien ressentir.
Merci. Un instant de silence gêné, gênant, tu ne sais pas si tu dois raccrocher. C'est tôt, je sais, mais passez demain. Nous discuterons de la suite. Bon courage. Et il raccroche. Mais il n'y a pas de suite. Il n'y a pas de suite et tu restes un instant à fixer l'écran de ton téléphone parsemé de gouttes d'eau, ton écran qui s'éteint, se verrouille. Tu l'as pas remarqué, mais ta main a trouvé celle d'Atlhéo, tu sais pas si c'est toi, ou si c'est lui, mais c'est comme ça, c'est tout. Et ta gorge se serre, comme si ton corps luttait pour ressentir, comme si chacuns de tes vaisseaux cherchaient à faire repartir ton coeur. Comme si ton coeur pompait pour faire revenir ton âme, pour la raviver, la faire briller à nouveau. L'air te brûle, comme s'il était empoisonné, dans tes poumons. Eux te semblent trop étroits à présent. Tu devrais dire un truc, n'importe quoi. Alors c'est ce que tu fais.
Ma soeur est morte. Comme si mettre des mots dessus allait rappeler les émotions à toi. Comme si ça rendrait les choses plus faciles, ou plus difficiles au contraire. Mais non. Il n'y a rien. T'arrives même pas à être terrifié à l'idée d'être aussi creux qu'une vieille souche d'arbre. Je ressens rien, Althéo... Je ressens rien, c'est pas le choc, je le sais. Je suis même pas choqué. T'as certainement jamais aligné autant de mots avec Althéo, c'est con. C'est con que ce soit pour ça. C'est con que ce soit la mort qui puisse vous rapprocher, mais après tout, la vie entière semble vouloir vous éloigner, à tout prix. |
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| Mer 3 Mai - 21:23 Althéo Lurantis Les mots de Gladio lui coupent le souffle, comme s’il était en train de lui faire une déclaration d’amour comme dans les films. Mais fallait avouer, venant de Gladio les déclarations étaient compliquées à venir, compliquées à formuler, parce qu’il fallait des sentiments pour ça. Des émotions. Althéo avait un peu envie de mourir parce que Gladio ne l’aimerait jamais autant que lui l’aimait. Ça brisait quelque chose en lui, ça faisait si mal… Mais son visage restait impassible, il se devait de résister à ses propres sentiments, même s’il se sentait un peu comme s’il ressentait pour eux deux. Et puis Gladio reçoit un appel, et Gladio répond à un appel. Un pressentiment envahit soudainement Althéo. Comme si c’était lui qui avait des prédictions et pas Nathë, comme si c’était lui qui allait se mettre à hurler d’une voix suraiguë et pas Noah. Son coeur se serre. Il le voit dans l’expression de Gladio, d’ailleurs. C’est infime mais c’est là, quelque part. Quelque d’horrible vient de se produire. Les yeux de Gladio, ces grandes orbes bleu-vert qui hantent ses rêves et ses cauchemars, elles se fixent sur lui, c’est terrible comme regard, et Althéo sait que quelque chose s’est mal passé, quelque part. Il s’est passé quelque chose, c’est ce qu’il se répète, et il a envie de pleurer, même s’il ne sait pas ce qu’il y a. Sa main vient trouver celle de Gladio, comme un soutien inespéré, désespéré. Il ne sait pas pourquoi il a fait ça, il sent son coeur s’enflammer au contact, mais il en a besoin, et peut-être que Gladio aussi. Leurs doigts s’entremêlent et au fur et à mesure son rythme cardiaque s’accélère, comme ponctuant les vagues de panique qui affluent dans tout son être. Et puis, après un long silence, Gladio ouvre la bouche, parle d’un ton neutre, après une attente insoutenable.
C’est comme si ses oreilles bourdonnaient, comme si son esprit était un miroir qui se brise de long en large en un choc, sa main se crispe dans celle de Gladio. Lilie est morte. C’est vraiment en train de se passer. Elle est morte, morte de décès putain. Elle ne reviendra pas. En réalité, Althéo la connaissait de loin, de bien loin même. Mais bordel, il n’avait pas besoin de plus pour dire que c’était la meilleure personne au monde. Il serre les dents, et voilà son hypersensibilité qui revient à la charge, terrible et cruelle, qui martèle son coeur, qui lui met les larmes aux yeux. Il ressent trop, Althéo. Il ressent trop l’air qui essaie d’atteindre ses poumons tant bien que mal, le hoquet qui le secoue alors que son visage se décompose, il ravale ses larmes comme il le peut, c’est ridicule, il ne connaissait qu’à peine Lilie, pourquoi est-ce que cela le touche autant ? Il ne devrait pas ressentir autant de choses pour un être humain. La voix de son frère résonne inlassablement dans son esprit. Lancinante, dénuée de sentiments si ce n’est d’une lassitude et d’une pitié clairement audibles. Les gens meurent, Althéo. Faudra que tu t’en remettes. Althéo ne s’en remettait jamais vraiment, pas totalement. Il était probablement, trop fragile, trop dépressif, trop tout finalement. Sans trop y penser, il passe ses bras autour de Gladio, l’attire dans une étreinte désespérée, cache son visage contre son épaule, ses mains crispées dans son dos. Il ne sait pas quoi faire. C’est terrible, tout de même. Et les mots de Gladio, il les a à peine entendus, il s’en remet à peine. Il sait ce que Gladio a perdu, c’est évident, et ça le met encore plus mal. Il étouffe un sanglot, parce que tout est tellement trop triste.
J’suis désolé… Je sais que je, que je devrais pas réagir autrement mais… Pardon… J’suis nul…
Ses mots se bousculent contre ses lèvres, maladroits et bégayés, alors que son emprise se fait encore plus forte, parce qu’il en avait besoin. Besoin de sentir Gladio contre lui, besoin de savoir qu’il était là, bien là, avec lui. Finalement, quand il était là, tout allait mieux et tout allait mal. |
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| Mer 3 Mai - 22:07 Gladio Silvester Y avait bien quelque chose, au fond. Quelque chose dans le fond de ton être, un sentiment. T'aurais bien aimé que ce soit la tristesse, à l'idée que Lilie soit partie, ou de la peur, pour la suite, ou même de la colère envers le monde, ou de la joie à l'idée qu'Althéo soit là, qu'il soit avec toi. Ça aurait même pu être de l'amour, parce qu'il existait en toi, oh oui il existait. T'aurais aimé que ce soit tout, même de l'ennui, même du dégoût, parce que c'était mieux que rien, c'était mieux que le vide. Mais c'était de l'incompréhension. T'étais sonné. T'étais pas abattu par les événements, tu subissais pas ta première phase du deuil - le choc - nan. T'étais sonné. Comme si tu venais de te cogner la tête. Tu voyais un peu flou, ton champ de vision se laisser rogner un peu. T'avais l'impression que t'allais tourner de l'oeil, mais non. T'étais toujours là. Vivant, et ça c'était douloureux. Ta vie, elle valait rien à côté de celle de Lilie, t'en avais bien conscience. Elle, elle était douce, elle était joyeuse, elle, elle avait fait mille choses pour aider son prochain et elle aurait continué, elle continuait depuis l'hôpital. Même dans ses dernières heures, t'étais presque sûr qu'elle avait fait promettre à tous les avocats possibles et inimaginables de sécher le moindre dollar de son héritage pour le donner aux nécessiteux. Oui, Lilie elle était comme ça. Elle aimait pas la violence, mais elle se serait battue corps et âme pour les autres. Et toi, non. Toi t'avais jamais rien fait de ce genre. Toi t'étais juste égoïste, toi t'étais juste humain. T'étais normal, au fond. Et cette normalité, elle était presque immorale.
J’suis désolé… T'écoutes pas le reste. T'as pas envie, t'as pas le courage, et puis ça sert à rien. Il a pas à être désolé, c'est pas lui la mort, c'est pas lui qui a pris Lilie, c'est pas lui. C'est personne, juste le temps, l'humanité, la mortalité, tu sais pas. T'es pas en colère, loin de là. T'es juste vide. Et physiquement, tu sens tout le poids de ta vie qui vient s'écraser sur tes épaules. T'es fatigué, épuisé, éreinté par ces semaines à attendre, ces semaines à être là, pour elle, à simplement ancrer tes souvenirs pour ne jamais l'oublier. C'est débile. Tu sais même pas si tu venais pour elle, ou pour toi. Ne le sois pas. Tu fermes les yeux finalement, en passant tes bras autour de la taille d'Althéo pour le serrer contre toi. Tu n'en as pas besoin, de cette étreinte, tu n'en ressens pas la tendresse, mais tu sais que pour lui ça marche. Tu sais que c'est ce qu'on fait dans ces situations. Alors tu obéis aux règles dictées par ce que t'as appris, toute ta vie. Je veux pas que tu pleures. T'as un léger sourire, en vrai, et puis bordel pourquoi tu souris ? t'es absolument pas sensé sourire dans cette situation merde. Je me sentirais encore plus mal de pas le faire.
Il sent bon Althéo, tu remarques ça, alors que ton visage se perd dans ses cheveux. Et puis, sa peau est douce, ses cheveux aussi. En vrai, t'as pas souvenir d'avoir été déjà aussi proche de lui, de l'avoir serré aussi fort dans tes bras. T'as pas souvenir d'avoir eut cette chance. Mais maintenant, t'as plus envie de le lâcher, et t'as pas envie de voir son visage déformé par la douleur, par une empathie que tu ressens pas. S'il te plait... Pars pas, toi aussi. En vérité, y a plus personne. Plus personne pour toi. Et puis, serrer Althéo dans tes bras, ça te fait prendre conscience à quel point t'es qu'un fantôme dans la vie des gens. |
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