caleb estheim Ξ dickhead

0 ¸ glitter is always an option

Il avait sûrement envie de quelque chose de différent. Sortir de cette monotonie écrasante. Il ne voulait pas avoir tout ce qu'il demandait d'un simple claquement de doigt, il ne voulait pas qu'on le regarde en pensant simplement à la richesse de ses parents, et il en avait marre d'être le bon fils qui se tenait toujours bien et ramenait des résultats exemplaires. Non. Il ne voulait plus donner l'exemple. Il aspirait à autre chose, sans qu'il ne sache vraiment quoi. Alors cette fois c'était lui, qui, d'un simple claquement de doigt, envoya tout se faire foutre. Il ne voulait plus voir la vie en rose, il voulait en voir les véritables couleurs. Il voulait vraiment savoir de quoi ça avait l'air. Et on lui offrit sur un plateau d'argent. Un simple regard échangé. Un message envoyé. Un rendez-vous pris. Il n'était encore qu'au collège qu'il allait se mêler aux lycéens. Aux grands. A un autre monde. Il n'était pas le seul à être jeune parmi eux, d'autres partageaient son statut de collégien, mais le véritable chef était plus âgé. Il imposait le respect, il était charismatique. Caleb voulait devenir comme lui. Grand. Fort. Respecté. Craint.  

1 ¸ go sit on a cactus

Rapidement il se planta lui-même l'épine dans le pied, sans se rendre compte qu'à chaque nouvelle décision, celle-ci s'enfonçait plus profondément. Il n'en avait que faire. Il faisait parti d'un tout. Il se sentait important. Il se sentait accepté. Et ce sentiment était plus fort que tout le reste. Il s'en foutait de toutes les conneries que ça impliquait. Les faux pas, il en faisait plein. Il ne les comptait plus. Son entrée au lycée avait marqué l'avènement d'une nouvelle ère. Il séchait la plupart de ses cours pour aller fumer en cachette avec les autres de sa clique. Il faisait le gros dur. Il fallait le respecter sous craintes de représailles. Il rackettait aussi, beaucoup. Il volait, souvent. Mais jamais seul. Son groupe, c'était sa force. Et plus le temps passait, plus il prenait une place importante. Bientôt comme le bras droit de leur leader, il se sentait pousser des ailes. Il n'y avait plus qu'eux deux. Rien ne pouvait les arrêter Tout le monde s'écrasait sur leur passage. Tout le monde chuchotait leur nom. Et Caleb aimait ça. Se sentir invincible. Être le caïd du quartier. Il n'eut pas besoin d'attendre ses 18 ans pour emménager avec son ami. Couper les ponts avec sa famille était déjà en très bonne voie, il avait suffit d'une crise de plus pour que ça pète. Des cris, des pleurs, et il était parti.  

2 ¸ dogs dont make mistakes

Il n'avait jamais de décision à prendre, son pote décidait pour deux. Il s'en foutait, c'est-ce qu'il souhaitait au fond. Parce qu'il n'avait envie de rien. Le temps passait, encore, toujours, et il se rendait compte qu'il n'aspirait plus à rien. Plus de rêves. Plus d'avenir. La fumette, l'alcool, et les soucis au loin. C'est-ce qu'il croyait. Mais il y eut le faux pas de trop. La connerie à ne pas faire. La ligne à ne pas franchir. Son pote avait merdé. Il avait merdé grave. Déconné sur toute la ligne. Il avait trop bu, il s'était emporté. Caleb n'avait même pas suivi l'histoire, simplement il savait très bien que battre un autre gars à mort, c'était pas acceptable. Il ne voulait pas être mêlé à des histoire pareilles. Il ne voulait pas aider à masquer les faits. Parce que peu importe comment il pouvait le retourner dans sa tête, c'était toujours le même cauchemar. Son pote avait merdé, son pote allait couler, et il ne fallait pas qu'il sombre avec. Parce qu'il avait encore l'esprit un peu clair. Il se rendait compte de ce que tout ça impliquait. Et il n'était pas prêt pour ça, personne ne l'était de toute façon. Si d'autres étaient resté pour le soutenir, Caleb s'était cassé sans un regard en arrière. Il y a des lignes à ne jamais franchir. Le retour en arrière n'était plus possible.

3 ¸ one should be affraid of life

Avec ces images en tête, il tenta de remonter la pente. Quand on retourne dans la vraie vie, on se rend finalement compte de toute la merde dans laquelle on est. Et Caleb en avait jusqu'au cou. Pas d'argent, pas de diplôme, pas de famille, aucun backup. Pour la seule fois dans sa vie, la chance lui sourit. Une rencontre inopinée. Une grand-mère, au lavomatique. Il devait sûrement faire pitié, et elle avait probablement besoin de compagnie. Dans le vide qu'était devenue sa vie, il ne pouvait plus prétendre faire le gros dur. Il ne fallait pas longtemps pour qu'il se laisse convaincre. Vivre avec une vieille ne serait sûrement pas si compliqué … Et il avait raison. Une bonne alchimie contre toute attente. Lui qui n'était pas famille avait presque trouvé la sienne. Et en plus de ça, il trouva même l'amour. Une soirée, par hasard. Cette belle fille. Son cœur qui s'emballe. C'était la bonne, il en était sûr. Si son adolescence avait été cahotique, il semblait que la vie lui souriait. C'était se trompé. Le karma n'est jamais bien loin. Quand on fait autant de conneries, la vie finit toujours par retourner sa veste.

0 ¸ wisdom begins at the end